Jean-Marie Clément : LE BLOG

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jeudi, novembre 13 2008

L'HOMME EST UN ENSEMBLE ET NON UN ASSEMBLAGE

L'homme rapiécé, tel était le titre d'un livre publié voici quelques années. Au-delà de l'intérêt scientifique de ce livre, le titre nous invite à une réflexion plus profonde sur les objectifs poursuivis. Cela est d'autant plus d'actualité avec la venue d'un véritable coeur artificiel dont son concepteur, le Professeur CHARPENTIER, pense qu'il sera opérationnel d'ici cinq ans. Plus récemment un chirurgien de nos amis, s'insurgeait contre ses collègues d'un grand hôpital hospitalo-universitaire qui soignaient un organe en oubliant la part de gangrène qui se développait par ailleurs !...

Voici l'homme considéré comme un assemblage d'organes qui pourraient être remplacés. On en revient à l'homme machine de DESCARTES. Les études médicales donnent des spécialistes voire des hyperspécialistes qui souvent oublient le caractère global de l'individu qu'ils sont censés soigner.

Cela n'est pas nouveau sur le plan historique, il y eut des périodes où le médecin ne voulait pas voir l'homme dans sa globalité et pire dans sa culture pour mieux soigner ses maux.

Cela participe au renouveau du caractère virtuel de l'acte médical sous couvert des systèmes complexes de traitement de l'information et des moyens d'investigation par la biologie ou l'imagerie. L'homme n'est plus vu, senti, approché culturellement, il est disséqué avant d'être compris. Or soigner n'est-ce pas comprendre d'abord ?

Cela participe à cette idée néfaste qui veut que le médecin de proximité est : soit médiocre ou inutile ; on ne trouve plus de jeunes diplômés voulant être médecins généralistes de banlieux ou de territoires ruraux . Ne faudra-t-il pas les forcer à en être au début de leur carrière ?

Découvrir l'homme dans son milieu, c'est dire que l'homme est un ensemble dont il faut ausculter toutes les infractuosités, ce n'est pas un assemblage d'organes ou de tissus, a fortiori de cellules ou d'atomes.

Jean-Marie CLEMENT

mardi, novembre 4 2008

- ON NE S'EMANCIPE PAS DU REEL-


La déconfiture de l'économie virtuelle n'est pas discutable, pire elle entraîne dans la débâcle l'économie réelle. Ne doit-on pas méditer sur cette opposition entre le virtuel et le réel ?

Que ne nous a-t-on pas rabattu les oreilles sur la modernité d'une économie sans principe ? Certes les courbes de rentabilité plaidaient pour cette économie financière.

Pourquoi ne pas penser à notre médecine dont certains voudraient qu'elle soit de plus en plus virtuelle ! En effet, à quoi sert de voir, d'examiner le malade, si par la seule magie de l'étude du dossier on peut établir un diagnostic.... Cela n'est pas nouveau. Il y eut des périodes dans l'histoire médicale de l'Occident où la seule vue du patient répulsait le thérapeute, au mieux on examinait le malade sans qu'il ne se déshabille. La Révolution fit table rase de cette médecine au bénéfice de la méthode anatomo-clinique qui reposait sur l'anamnèse et les signes cliniques. C'était l'époque des grands médecins : BICHAT, MAGENDIE, LAENNEC, Claude BERNARD et bien d'autres. L'hôpital devient alors l'auxiliaire indispensable de l'Université médicale. Bien plus tard, Robert DEBRE inspirant la création du CHU en 1958 assurait le triomphe de la médecine clinicienne mais déjà les nouvelles technologies de l'imagerie puis, surtout de l'informatique et du transfert des données numériques, laissaient apparaître la nouvelle distanciation entre le médecin et le malade : la clinique devenait moins importante, la sémiologie n'était plus au pinacle des études médicales. Les systèmes diagnostics informatisés prenaient le relais. Le virtuel des dossiers se substituait au réel du lit du patient. De nos jours certains imaginent même des robots thérapeutes.

Que tous ceux-là sachent que l'on ne s'émancipe jamais impunément du réel : la vraie vie triomphe toujours.

La médecine n'est pas une utopie.

Jean-Marie CLEMENT

jeudi, octobre 30 2008

__Quelques réflexions sur la notion de territoire sanitaire __

Le territoire serait-il à la mode ? Ne découvrons-nous pas l’Amérique ? De tout temps les hommes ont recouru à des institutions qu’ils appelèrent de divers noms dont ceux qui nous sont parvenus : pour les malades (nosocomium), pour les vieillards (gerontocomium), pour les étrangers (xenotodium) qui, bien évidemment, voyaient leur action s’inscrire dans un territoire. Enfin, ce sont les armées qui eurent recours aux premiers services sanitaires, pour soigner les soldats blessés ou malades ; les légions romaines créèrent des infirmeries de campagne. Sur le plan civil, ce n’est qu’avec l’apparition des villes que se développèrent des maisons d’hospitalité allant de quelques à plusieurs de dizaines de lits pour venir en aide aux personnes incapables de se suffire : les vieillards, les pauvres dans le plus grand dénuement et les blessés de la vie. Ces maisons d’hospitalité, œuvre des premiers chrétiens et de leurs successeurs, bordaient les églises et autres chapelles dont se couvrit l’Europe dès le début du IVème siècle et durant tout le moyen-âge. L’ouverture de ces maisons d’hospitalité ou hôpitaux correspondait à des besoins géographiques. C’était moins le bassin géographique que le parcours des pèlerins qui dictait ces ouvertures. L’Europe chrétienne vivait au rythme des pèlerinages dans de très nombreux lieux miraculeux dont certains, peu nombreux, nous sont encore éloquents. La notion de territoire était plus dynamique que statique puisqu’elle était fonction du nombre de pèlerins empruntant le chemin et disposant dès lors d’un lieu de repos et de réconfort. La révolution démographique qui marquera différemment les divers pays d’Europe, parce que liée aux conditions de la révolution industrielle qui permit une certaine émancipation des cultures de la qualité du sol par l’avènement des engrais chimiques, fixant ainsi les populations dans les villes qui se dotèrent (quelques centaines d’habitants) aux plus grandes (plusieurs dizaines de milliers d’habitants) de véritables hôpitaux ou hôtels-Dieu et d’hospices, selon qu’on y recevait des personnes malades ou des personnes démunies de toit pour s’abriter. Alors les évêques demandèrent à leurs curés d’ouvrir des établissements hospitaliers dans toutes les paroisses pour secourir les pauvres, dès le milieu du moyen-âge (de l’an 800 à l’an 1000).

Le pouvoir royal ne cessant de s’affirmer, il s’occupa du contrôle des pauvres et, dès François 1er qui créa le Grand bureau des pauvres, à Louis XIV, avec l’avènement de l’ordonnance de 1662 sur la création des hôtels-Dieu, les rois de France disputèrent aux évêques la gestion des hôpitaux et hospices. La Révolution de 1789 confisqua les biens du Clergé et par conséquent, nationalisa les hôpitaux et hospices selon les idées du comité de mendicité (1791), présidé par le duc de Larochefoucault Liancourt. La Révolution instaura un nouveau découpage administratif du territoire français avec pour base le département dont le chef -lieu devait être accessible à tous les citoyens, y compris les plus éloignés qui devaient pouvoir y parvenir (aller et retour) en une journée à cheval. A l’intérieur des départements, les arrondissements qui permettaient de parcourir les distances à pied en une journée. Le territoire était découpé en circonscriptions administratives qui allaient s’enrichir, en 1941, des régions. Entre-temps, la voiture automobile à essence se substitua aux véhicules à chevaux. Le territoire se mailla différemment avec la création des chefs de région qui étaient, pour certains, des anciennes métropoles des provinces royales. Les villes se développèrent considérablement dès le XIXème siècle et ne cessèrent d’enfler tout au long de ce siècle, puis devinrent apoplectiques au XXème siècle avec des villes département comme Paris, et à moindre échelle, les communautés urbaines de Lille, Lyon, Marseille, Bordeaux, Strasbourg, Nice, Toulouse et Nantes. Certes, cette croissance urbaine s’accompagna d’une désertification des campagnes ou de gros bourgs devinrent des bourgades voire des villages. Le transfert des services publics qui irriguaient les territoires de leurs services aux habitants, tant dans les domaines de l’enseignement, de la poste, de la santé, devient une évidence pour les gouvernements dès la naissance de la IVème République à la fin de la deuxième guerre mondiale. L’idée de faire coïncider le maillage des services publics sur des territoires suffisamment peuplés pour rendre rentables ou cohérents les équipements envisagés, allait traverser toutes les politiques publiques sous la Vème République. Les hôpitaux, bien évidemment, n’en furent pas exempts. Quelle que soit la définition du territoire dont on examinera les différentes facettes, la question de la décentralisation de l’offre de soins se pose corrélativement avec le rôle de l’avenir des CHR et U.

LES QUATRE FACES DE LA DEFINITION DU TERRITOIRE

Dans le domaine sanitaire, la notion de territoire s’officialise avec la sectorisation psychiatrique (1961) et s’est affirmée par la carte sanitaire (1970). Cette notion de carte, trop technocratique dans sa construction fut remplacée par le concept de territoire (2003). Dès lors, les pouvoirs raisonnent selon des territoires aux étendues différentes pour autoriser des catégories d’équipements, voulant ainsi doter en équipements médicaux et en activité de soins de façon harmonieuse, les territoires définis par les pouvoirs publics et soumis à l’avis des conférences sanitaires des territoires et des comités régionaux de l’organisation sanitaire. Or la définition des territoires doit-elle s’appuyer sur des notions géographiques (géographie humaine), des concepts économiques (efficacité voire efficience), des intérêts corporatifs (maîtrise d’une université médicale, etc…), ou des volontés politiques (influences d’élus bien placés politiquement).

1°) Le territoire géographique : Ethymologiquement, le territoire vient du latin territorium : terroir, déviation de terra : terre. Le territoire fut d’abord un élément de la puissance de celui qui le possédait. Le paysan travaillait ses arpents de terre qui le nourrissaient, le seigneur, un vaste domaine qui lui donnait des bras pour ses armées et des biens pour son entretien… La puissance d’un territoire venait de son occupation maximale en suivant le lit des fleuves, et des cours d’eau qui étaient les moyens naturels les plus fluides de communication. De là est née la zone de chalandage qui marqua les lieux de foires et autres comices agricoles. La géographie humaine imposait des lieux parce qu’ils étaient faciles d’accès (les ports) qui furent les emplacements précurseurs des grandes villes. Avec l’avènement de l’automobile, les autoroutes devinrent des nouveaux « fleuves » avec aux barrières de péage l’apparition d’espaces industriels et commerciaux. Certaines villes qui n’étaient pas irriguées par l’autoroute virent leurs lieux commerciaux et d’activité immigrer vers les sorties des autoroutes les plus proches. Dès lors la notion de territoire subsiste dans son acception de zone de chalandage avec une nouvelle variante qui est la route ou l’autoroute. L’autoroute diminue les temps pour aller d’une ville à l’autre, permettant la concentration des équipements dans certains lieux placés à équidistance des principaux bassins de population. La circonscription de base n’est plus le canton mais l’arrondissement, voire même parfois le département. L’ère de l’énergie fossile est peut être derrière nous et bientôt va-t-il falloir recomposer le territoire à l’aune de nouveaux moyens de déplacements moins autonomes (on ne sait pas encore stocker l’énergie électrique aussi bien que l’énergie fossile) et moins performant (la vitesse sera beaucoup plus réduite et la charge utile transportée ne sera pas aussi importante), mais en compensation beaucoup moins polluante (ce qui sera essentiel pour les générations actuelles et futures). Tout bon raisonnement stratégique doit intégrer ce paramètre de l’énergie rare et coûteuse à utiliser avec parcimonie pour éviter d’éloigner de trop les lieux de sauvetage des vies.

2°) Le territoire économique : Le concept de territoire peut se décliner économiquement pour tenir compte des seuils de rentabilité des activités proposées à la population. Ainsi le grand commerce préfère s’implanter dans les grandes zones urbanisées. Les grandes industries s’implantent de préférence là où se trouvent leurs matières premières ou le lieu le plus facile d’accès pour leur approvisionnement. Le grand commerce suit la densité de population, la grande industrie construit des lieux de regroupement de population. Economiquement le territoire est différent selon les activités économiques. Pourquoi n’en serait-il pas de même en milieu sanitaire ? Dès lors l’importance des équipements hospitaliers serait-elle fonction de leur rentabilité d’utilisation et donc du seuil de densité de la population desservie ? Les établissements de santé seraient en conséquence groupés dans de grandes agglomérations et tout serait mis en œuvre pour que les patients puissent y accéder facilement. L’idée qui a présidé le schéma des urgences en France est que le patient où qu’il se trouve doit être acheminé le plus vite possible vers un établissement hospitalier alors que l’on aurait pu imaginer un autre schéma que les Anglais ont retenu, visant à soigner le mieux possible en urgence le patient sur les lieux de sa détresse et de l’acheminer par la suite vers un établissement adéquat aux soins les plus appropriés à sa pathologie. Le territoire sera distribué en équipements hospitaliers bien différemment selon l’hypothèse économique retenue. L’idée serait que la concentration concilie la sécurité avec l’efficience. On ne peut être bien soigné que si le praticien est compétent, ce qui sous-tend qu’il soit spécialisé. Dans ce sens, la France se distingue des autres pays européens par l’hyper spécialisation de ses médecins (36 spécialités reconnues contre une dizaine dans les autres pays européens !) est-ce à dire qu’en France on est mieux soigné que dans le reste de l’Europe ? La spécialisation est certainement importante lorsque la pathologie exige que par sa rareté ou sa très grande technicité une équipe mobile, bien entraînée, mais elle semble inadaptée dans la plupart des pathologies répétitives et bien répertoriées. Tout est affaire de mesure. Sur le plan strictement économique, le coût de la concentration des équipements sanitaires est bien supérieur à un certain éparpillement. En effet, la centralisation induit la multiplication des niveaux hiérarchiques et engendre conséquemment une bureaucratie onéreuse par les prétentions salariales de ceux qui la servent et dispendieuse par les dysfonctionnements qu’elle induit. Enfin l’économie pure où la loi du marché régnerait sans contrainte semble très mal convenir à la réduction des inégalités dans l’offre de soins. Si on peut admettre que subsiste une part commerciale des soins, on ne peut souscrire à la suppression du service public hospitalier qui seul permet d’offrir des soins de qualité aux populations les plus démunies. Cela serait une très grande régression sociale de supprimer le service public hospitalier et ce serait bien plus coûteux économiquement de laisser la libre initiative de la fixation des coûts aux acteurs de soins. L’exemple de la pénurie médicale organisée dès les années 1973 - 1974 par l’instauration d’un numerus clausus est là pour nous démontrer que la rareté amène l’inflation des coûts médicaux. …

3°) Le territoire corporatif : Le territoire peut s’entendre pour réglementer des professions et leur permettre de s’organiser. Les ordres professionnels sont suffisamment habiles pour exciper de l’intérêt général afin de défendre leurs intérêts corporatifs. Or dans le domaine sanitaire, la concentration des métiers de santé entraîne la force du nombre qui devient celle de leurs intérêts. Ce n’est donc pas une anomalie que seuls les CHU soient les mieux classés des établissements de santé et que les ordres professionnels soient dirigés par des hospitalo-universitaires comme la plupart des sociétés savantes. Or le raisonnement corporatif n’est pas adapté à une société innovante qui oblige justement les différents métiers à changer souvent le périmètre de leur compétence. La corporation a pour fonction de conserver en l’état les prérogatives de chacun des métiers qu’elle rassemble et est donc par nature conservatrice. Mais les pouvoirs publics ont multiplié les corporations et ont légalisé de nouveaux ordres professionnels (kinésithérapeutes, infirmiers, etc..) et pire encore, ont accordé des prérogatives quasi-officielles à des associations professionnelles. Le raisonnement corporatif structure une profession en lui délimitant un territoire. Comment comprendre la normalisation des activités médicales issues des travaux des sociétés savantes représentatives de l’excellence, si ce n’est la définition d’un territoire de fonctionnement à des professionnels répondant à des normes très sélectives ? Le raisonnement corporatiste limite le nombre des dites activités en additionnant les contraintes de fonctionnement (nombre de médecins, de paramédicaux, etc..) et d’organisation (multiplication des locaux équipés de dispositifs performants) ; c’est le cas des services en réanimation, en urgence, en hémodialyse, en obstétrique, en pédiatrie, etc.. Pour assurer un service de maternité de type basique, sans difficultés médicales particulières, il faut deux obstétriciens, deux pédiatres, deux anesthésistes, six sages-femmes etc.. ce qui représente des accouchements annuels moyens de 600 à 700 pour équilibrer le budget, et c’est ce qui explique bien évidemment la suppression des petites maternités au point que dans dix départements français, il n’y a plus qu’une seule maternité au chef-lieu de département. Est-ce la victoire du corporatisme ou celle de l’indigence du service public ? Il est évident que ce type de norme détruit les services de maternité des petites villes et aggrave d’autant le territoire des services des maternités des grandes villes. De même, la raréfaction de la formation des médecins, introduit à la demande des sociétés savantes médicales dès le début des années 1970, aggravée en outre par l’extrême spécialisation de l’exercice médical, a entraîné l’élargissement des territoires d’exercice puisque dorénavant, pour bénéficier de spécialités d’ophtalmologie, de gastroentérologie, etc, il faut aller très souvent au chef-lieu de département. Le raisonnement corporatiste est directement responsable du numerus clausus institué à la fin de la première année des études médicales, dès la rentrée universitaire 1973-1974, et toujours réduit ensuite jusqu’à son plus bas étiage, en 2001-2002, ou seulement 3500 étudiants en médecine furent admis en deuxième année des études médicales, alors qu’il en aurait fallu trois ou quatre fois plus pour satisfaire les besoins dus au départ à la retraite de nombreux médecins thésés à la fin des années 1960.

4°) Le territoire politique : La politique structure les territoires avec la sur-représentation des villes importantes dans la classe des décideurs ministériels et autres. Seul le Sénat résiste. Mais les critiques sont fournies et bientôt les arguments quantitatifs triompheront, accroissant d’autant la représentativité urbaine dans la Haute assemblée de la République. Déjà le personnel politique est issu des grands centres urbains dont la majorité provient du bassin parisien. Le système centralisateur royal ou jacobin avait des contreparties qui tenaient de la répartition entre les activités étatiques ou publiques, et les activités économiques ou privées. Tout au long du XXème, l’Etat n’a cessé d’élargir son influence en étendant son activité publique sur le domaine privé économique et ainsi, plus de la moitié du produit intérieur brut de la France (52 % !…) dépend de la puissance publique. Comment dès lors peut-on parler d’une décentralisation, sachant que plus de la moitié des activités économiques relève de la puissance politique dont le centre de décision est à Paris et plus particulièrement à Bercy, siège de l’omnipotent ministère des finances et de l’économie. L’organisation politique conforte la notion de territoire apoplectique au centre, entraînant sa paralysie aux extrémités, selon cette expression que l’on attribue à Lamenais au début du XIXème siècle. La future suppression des conseils généraux effacerait toute représentativité des petits cantons ruraux au bénéfice du scrutin de liste proportionnel qui est celui des conseils régionaux. Là, la région peut en effet se substituer aux départements que si l’on peut élire les conseillers régionaux par cantons ou par arrondissement. Cela donnerait une bien meilleure représentation des « petits pays », que celle qui existe actuellement où les scrutins de listes proportionnels favorisent les candidatures des appareils des partis politiques, bien souvent déconnectés des réalités du terrain.

Jean-Marie CLEMENT

mardi, août 19 2008

LES COMMUNAUTES HOSPITALIERES DE TERRITOIRE : de nouvelles assistances publiques ?


Déjà sous BALLADUR, en 1993 -1994, germait l'idée que le sauvetage des hôpitaux était dans leur capacité à se réunir pour former des assistances publiques, en référence aux hôpitaux de PARIS !. L'idée est à nouveau relancer par le Docteur VALLANCIEN qui, dans son dernier rapport du mois de Juillet 2008, suggère que les C.H.T. (Communautés Hospitalières de Territoire) rassembleraient 6 à 10 établissements regroupant 7000 à 10.000 employés ! ...

Ce système, centralisant sur une administration unique la gestion des différents établissements à l'exemple des C.H.R., n'a semble-t-il pas donner de grands résultats puisque tous les C.H.R.,sauf deux, sont en déficit d'exploitation qui aurait entraîné leur mise en liquidation judiciaire, s'ils ne bénéficiaient pas d'un statut public.

Les solutions de Guy VALLANCIEN sont-elles adaptées aux problèmes soulevés ?

  1. la centralisation apportera-t-elle plus de crédits ?
  2. la centralisation donnera-t-elle plus de médecins ?
  3. la centralisation suscitera-t-elle plus d'adhésion aux efforts ?

1. La mutualisation des moyens devrait permettre de dégager des économies qui pourraient alors venir financer les activités existantes ou de nouvelles activités. Sur le plan théorique cela est vrai, sur le plan pratique que peut-on mutualiser ? Les services administratifs et les services logistiques, ainsi que les activités médico-techniques sont en effet facilement mutualisables selon nous. Les services administratifs des petits établissements sont peu fournis et leur regroupement n'éliminera que quelques postes de directeurs qu'il ne faudrait pas voir recréer dans les services centraux nouvellement constitués. Si la concentration des services administratifs doit aboutir à une organisation bureaucratique, on atteint les objectifs contraires à ceux qui sont poursuivis. Il aurait été plus judicieux de proposer une externalisation des services administratifs et techniques, comme cela se pratique dans toutes les petites et moyennes entreprises, voire les entreprises plus importantes. Peut-être est-ce trop simple à énoncer et surtout peu flatteur pour les différents corporatismes qui ne pensent bien sûr qu'à prospérer.

2. La mutualisation des activités médicales doit aboutir à une meilleure utilisation des médecins et chirurgiens, ressources rares surtout dans les établissements de petite et de moyenne importance. Là encore, il y a loin de la théorie à la réalité. Il est moins que certain, que le regroupement des chirurgiens défaillants, puissent donner des praticiens performants.

3. La centralisation donnera-t-elle un nouvel élan, surtout amènera-t-elle une adhésion des intéressés pour leur permettre de se dépasser ? Cela semble une hypothèse qui, pour être louable, apparaît bien théorique et surtout irénique pour ceux qui ont une petite expérience de la vie des organisations. La centralisation donne une fausse sécurité qui très vite entraîne un laxisme tel qu'il induit des dysfonctionnements auxquels on n'y fait face que par des injections massives de nouveaux crédits !.

Mutualiser les moyens, regrouper les forces n'est pas forcément l'apanage des centralisations de type assistante publique. Un fonctionnement de type coopératif et fédératif serait certainement plus judicieux à condition toutefois que cela ne suscite pas une administration plus nombreuse que l'ensemble des administrations des établissements réunis.

JM CLEMENT

vendredi, juin 27 2008

L'hôpital ne doit pas devenir une "entreprise"

Voici le titre d'un article publié par un collectif d'hospitaliers parisiens qui, pour être explicite, mérite quelques explications. Ne pas vouloir être une entreprise tel est le programme et on peut comprendre les inquiétudes des auteurs, cependant il sous-tend quelques ambiguïtés. L'entreprise n'est pas un "gros mot" et il serait fallacieux de refuser aux hôpitaux d'être gérés comme une entreprise, c'est-à-dire bien conduit par une autorité responsable. Derrière le qualificatif entreprise se cache soit un mépris de ce qui fait la richesse économique, soit une volonté de refuser le directeur responsable. Si c'est le cas les auteurs devront éclairer notre lanterne pour que leurs arguments soient plus pertinents. L'entreprise peut être au service d'un but d'intérêt général et ce n'est pas parce que depuis deux siècles le modèle français du service public fait tenir ce rôle à des administrations que celà est bien. Il semble même que ce soit le contraire qui s'impose lorsque nous nous comparons avec les pays européens. L'exemple de l'établissement français des greffes (devenu depuis l'agence de biomédecine) dont la gestion pourrait être comparée à l'association Euro Transplant dans les années 1990-2000 devrait nous rendre sinon modestes du moins prudents dans notre volonté de sauver le paradigme administrativo-étatique français.

Par contre, les auteurs ont raison de rejeter l'identification de l'hôpital à l'entreprise à but lucratif et c'est là que la précision aurait dû être apportée pour ne pas se tromper d'adversaires !. L'hôpital depuis une vingtaine d'années se dessaisit de sa mission de service public -cf les rappels à l'ordre de l'AP-HP par le Ministre chargé de la Santé pour sa défaillance à recevoir les déshérités qui ne sont pas pris en charge y compris par l'Etat- (cf Mme VEIL en 1994 à la suite d'une inspection IGAS-IGF sur les créances irrécouvrables de l'AP-HP).

Là on pourrait rappeler que nous ne cessons de dénoncer cette idée d'une navrante pauvreté conceptuelle qui veut que l'économie de la santé et donc l'économie hospitalière soit comparable à l'économie industrielle (cf JM CLEMENT - Contributions pour une vraie réforme hospitalière LEH éditions 2008). Non, l'économie hospitalière n'est pas comparable à l'économie industrielle et en conséquence il ne peut être exigé des médecins et autres agents du service public hospitalier des critères de rentabilité qui comme nous avons pu l'écrire aboutiraient inexorablement à un choix des patients (cf JM CLEMENT - Panorama critique des réformes hospitalières depuis 1789 - LEH Editions 2007) mais il faut tout de même être prudent car le rejet des critères de rentabilité ne doit pas servir à cacher des coûts abusifs dus souvent à des disfonctionnements dont une large part viennent du développement de la réunionnite qui justifie la prospérité de la classe des techno-bureaucrates administraifs mais aussi soignants et médicaux. Alors que chacun revienne à l'essentiel de sa mission et que le service public hospitalier reste au service de tous et surtout des déshérités c'est à dire de ceux qui habitent les grandes villes certes, mais aussi des banlieues et des territoires ruraux qui voient fermer le service de maternité, chirurgie et même de médecine. Quel progrès de vouloir empiler, concentrer les hôpitaux, c'est encore l'économie industrielle qui impose ses canons idéologiques de concentration au titre de la sécurité (ce qui reste à démontrer) et de l'économie (ce qui est faux).

J.M. CLEMENT

jeudi, juin 26 2008

Le médecin généraliste, une espèce menacée ?

Telle est la question que posent trois auteurs d'une tribune libre (Le Monde 7 Juin 2008) dont deux sont médecins généralistes. Alors que les pouvoirs publics ne cessent de proclamer le caractère indispensable du médecin généraliste, tout est fait pour gratifier les médecins spécialistes. Les étudiants ne s'y trompent pas puisque malgré la promotion de la médecine généraliste au rang de l'internat, cette spécialité n'est pas choisie par la majorité des carabins. Selon les auteurs de cet article de presse, s'il y avait 55.000 généralistes en activité en 2006, il n'y en aura plus que 25.000 en 2020 !..

Que faire ? les auteurs dont Jean de Kervasdoué qui fut un haut fonctionnaire au Ministère de la Santé au début des années 1980, propose de relever les rémunérations des généralistes en abondant les honoraires par des forfaits annuels venant en contrepartie des tâches administratives et du temps consacré à la prévention, à l'administration de la santé ou au suivi des malades qui exigent plus du quart d'heure habituel qui rythme normalement la visite médicale. Cela aurait entre autre pour avantage escompté pour les rédacteurs de l'article, une diminution des prescriptions médicamenteuses. Bref, ce sont des généralistes que vient la solution aux maux de la surconsommation médicamenteuse qui frappe le système médical français. Pourquoi pas ? Mais est-ce bien là la bonne question !

Quelle est la raison de cette extinction progressive de la fonction de médecin généraliste ? Beaucoup diront que c'est la cause du numerus clausus qui depuis 1973-1974 exige aux jeunes étudiants en médecine de passer un concours à la fin de la première année, réduisant de 8500 dans les années 1970 à 3500 fin des années 1990, le nombre de futurs médecins par an. On savait dès cette époque que globalement il y aurait un déficit par rapport au nombre existant de médecins en 2000 et que cela irait crescendo les années suivantes. Mais c'était voulu par la Ministre de l'époque, Madame Simone VEIL, qui avec ses collaborateurs pensait que moins il y aurait de médecins, moins il y aurait de malades et dont moins il y aurait de dépenses de Sécurité Sociale!. Le raisonnement était ainsi, même s'il paraît affligeant. Il suffit de lire le livre du Directeur Général de la Santé de l'époque, le Professeur de Médecine Jean Charles SOURNIA qui s'intitulait "ces malades que l'on fabrique" ? La plupart pensent avec justesse que la spécialisation médicale pour ne pas dire l'hyperspécialisation multiplie les médecins spécialistes au détriment des généralistes, d'autant que les spécialistes sont mieux rémunérés à l'acte que leurs confrères de médecine générale. Enfin, d'autres ratiocinent sur la féminisation du corps médical, plus de 50% des nouvelles générations sont des femmes, pour mettre sur le compte d'un emploi à temps partiel ou d'une pratique médicale plus orientée vers des horaires fixes (médecin du travail, médecin gynécologue, et autres..) pour expliquer le rejet de l'omnipratique en cabinet libéral de banlieue ou en ruralité !

Si toutes ces raisons semblent satisfaisantes et congruent manifestement à une désertification des cabinets des médecins généralistes, il faut évidemment y remédier au plus vite en s'efforçant soit de combattre chacune de ces causes, soit de modifier le recrutement des omnipraticiens. Bien sûr, la suppression totale du numerus clausus semble évidente, mais ses effets se feront sentir dans dix ans au moins ! Alors il faut étudier des solutions complémentaires à la fin du numerus clausus. Tout d'abord peut-on revenir sur la spécialisation ? ; à terme peut-être, mais dans presque une décennie lorsque chacun aura compris que l'on confond l'emploi de super technicien avec celui de médecin. Pour l'heure, il faut s'efforcer de trouver une autre parade qui puisse être comprise et en conséquence consentie par tout le monde. Avant de s'installer comme spécialiste, il serait alors nécessaire que les jeunes médecins à la fin de leur internat d'omnipratique fassent cinq ou dix ans d'exercice libéral généraliste et que parallèlement ils puissent consacrer, s'ils le désirent, une part de leur temps à une spécialisation qu'ils pourront par la suite d'autant mieux pratiquer qu'ils auront connu les difficultés du terrain. Une partie de ces jeunes médecins, le tiers, la moitié peut-être refusant les études complémentaires en supplément de leur omnipratique, resteront généralistes alors que le restant se spécialisera, mais pendant cinq à dix ans, ce seront 100% des internes qui seront installés chez des généralistes, au moins pour la moitié ou les deux tiers de leur temps ; le restant étant répétons nous consacré à l'hôpital pour être spécialiste. En définitive, la solution est de naître généraliste et de devenir par la suite spécialiste.

J.-M. CLEMENT

vendredi, juin 6 2008

Le dossier médical en débat


La brève histoire du dossier médical personnel est illustrative du mauvais fonctionnement des pouvoirs publics et comme écrivait Alfred de MUSSET "lorsqu'on vient d'en rire il faudrait en pleurer". Pleurer pour les deniers publics ; rire pour cette farce politico-administrative où M. DOUSTE-BLAZY déclarait urbi et orbi en 2004 qu'en 2007 le dossier médical du patient serait généralisé à l'ensemble des français ! ...rien que ça ! ... Déjà à cette époque nous avions écrit notre scepticisme (cf J.-M. CLEMENT le dossier médical personnalisé : pourquoi faire simple BJPH Octobre 2004 n° 71 page 7).

Après le rapport FAGNIEZ sur le masquage des données de santé nous voici avec le nouveau rapport GAGNEUX du nom d'un IGAS qui s'est penché sur l'avenir de ce D.M.P. L'Ordre des Médecins, qui se singularise par son originalité, vient à son tour de demander la relance du D.M.P. comme si cet élément avait un quelconque rapport avec la déontologie médicale ! On serait tenté de penser le contraire tant le D.M.P. est un élément de coercition envers le patient puisque celui-ci devra s'identifier par ce dossier dont il n'aura pas la maîtrise, tout au plus pourra-t-il le consulter et demander la possibilité de rectifier les erreurs qu'il contiendrait. De fait ce D.M.P. comme le soulignait un de ses ardents promoteur, Philippe DOUSTE-BLAZY, a pour but de contrôler la communauté médicale des patients sous couvert de mieux connaître leur histoire médicale. Si on voulait que ce dossier appartienne au patient on aurait agi comme pour les cartes bancaires en laissant à chacun le droit de posséder cette carte sanitaire dont il aurait l'entière maîtrise en choisissant son hébergeur et en contrôlant les informations contenues. On en est loin avec le D.M.P. y compris à la sauce GAGNEUX, car cet éminent fonctionnaire de la santé milite "pour un dossier patient virtuel et partagé et une stratégie nationale des systèmes d'information de santé". Nos responsables ministériels et autres caciques veulent à tout prix que chaque individu adhère à un système parfaitement rationnel. Ils veulent contre toute évidence que la santé de chacun soit la santé publique : ce qui est une erreur liberticide. Quant aux économies, qu'ils font mine d'attendre de ce système, on peut sans risque prédire qu'elles ne seront pas au rendez-vous et pire ce seront des dépenses inconsidérées qui seront engagées pour faire fonctionner cette "usine à gaz" ; même les anglais viennent de suspendre leur plan informatique qui devait régenter les informations médicales de leur système national de santé, c'est dire que le coût de cette élucubration technocratique dépasse les moyens du budget britannique. Il dépassera c'est certain celui des français, mais les sommes engagées et le temps passé seront irrémédiablement perdus.

Il faut revenir à une expression beaucoup plus simple du dossier médical personnalisé qui de droit appartient au patient si c'est le patient qui l'alimente ou à l'offreur de soins si c'est ce dernier qui le promeut. Chacun aura à cœur de payer ce que coute ce dossier afin de mieux servir son avenir sanitaire pour le patient ou les soins de qualité qu'ils prodiguent pour le médecin ou l'établissement hospitalier. Hors de cette équation au demeurant fort simple, tout le reste ne sera que des dépenses inconsidérées.

Jean-Marie CLEMENT

jeudi, juin 5 2008

La gazette de l'hôpital



Le syndrome « Bolchoï »

" Bolchoï ", en langue russe, se traduit par grand, voire même très grand. Toutes les sociétés ont péri par leur volonté « Bolchoï ». Ce furent les pyramides pharaoniques d’Égypte, les temples grandioses des Incas ou les monuments gigantesques des Aztèques ou des Mayas, sans parler des temples Khmers, etc. Ce furent aussi la Grande Muraille de Chine, les cathédrales européennes, bref, toutes les sociétés ont leurs lubies de bâtir grand, très grand. À l’époque contemporaine, ce fantasme se traduit par la folie monumentale des grandes tours et autres cités des émirats sortis des sables et de la mer. Ceci est le reflet d’une centralisation de la production avec son cortège de bureaucrates qui a abouti à la mort de ces sociétés. Les grandes conurbations contemporaines, les grandes sociétés multinationales, les grands États sont condamnés. Ils sont vulnérables,puisqu’ils sont trop lourds ; leur gigantisme les empêche de s’adapter au moindre coût, selon les modifications incessantes que leur imposent les nouvelles inventions, les innovations technologiques et les besoins des gens. Cela est le cas des grands ensembles hospitaliers qui regroupent plusieurs milliers de personnes dans un seul lieu. Les CHR, trop concentrés, trop centralisés, trop grands pour être facilement adaptables aux réalités changeantes, sont de véritables « sumos » impotents. Ce mode de production anti-écologique est profondément contraire aux besoins humains,même s’ils flattent leurs désirs insensés. Ingouvernables, ces ensembles « Bolchoï » sont des gouffres à finances qui assèchent les petites structures sanitaires indispensables aux modestes agglomérations. Les gros mangent les maigres, les grands tuent les petits, là est justement leur finitude. Ne peut-on pas réaliser la puissance en utilisant le réseau des compétences et des savoirs plutôt que d’encourager la pyramide des assoiffés de pouvoir ?

La Gazette de l'hôpital

mardi, mai 27 2008

Contribution pour une vraie réforme hospitalière

"Selon les pouvoirs publics, pour faire des économies, il faut recruter des médecins et des personnels hospitaliers et, parallèlement il faut supprimer des malades", c'est ce que je dénonce dans mon livre Contribution pour une vraie réforme hospitalière, publié par Les Études Hospitalières

Dans un contexte actuel où les réformes du gouvernement ne font pas l’unanimité chez le personnel hospitalier et de la santé, cette œuvre tombe à pic.

Ce livre que j’ai écrit avant que la commission Larchet se réunisse est une analyse en tant que connaisseur totalement indépendant, des réformes des trente dernières années du monde de l’hôpital. J’en viens à l’idée que la vraie réforme c’est une réforme où on prendrait le temps de la mettre en place et d’en observer les effets.

Dans cet ouvrage, j’ai choisi de traiter de 5 chapitres relatifs aux réformes hospitalières :

  • Mettre un terme à un environnement confus et incertain
  • L’hôpital n’est ni un supermarché ni une usine
  • Les faux diagnostics
  • Des solutions contestables
  • Les perspectives

lundi, mai 26 2008

Mon inspiration

Depuis près de 40 ans, j’ausculte la vie hospitalière que j’ai la chance de pratiquer depuis mon entrée à l’École Nationale de la Santé Publique en 1970. J’ai bénéficié dès le départ des avis autorisés de mes collègues qui m’ont excellemment reçu et depuis je me suis consacré à l’étude du milieu hospitalier ayant le plus grand respect pour tous ceux qui font l’hôpital et en particulier pour les professions paramédicales et médicales, et j’ai pu aussi bénéficié tout au long de ma vie professionnelle de l’apport de mes collaborateurs de l’administration hospitalière. C’est à eux que je dois les nombreux écrits que j’ai pu produire depuis mon premier livre en 1974 aux Éditions Médicales Universitaires.

Retrouvez toutes mes œuvres sur le site de mon éditeur, les Études Hospitalières

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