Jean-Marie Clément : LE BLOG

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jeudi, juin 5 2008

La gazette de l'hôpital



Le syndrome « Bolchoï »

" Bolchoï ", en langue russe, se traduit par grand, voire même très grand. Toutes les sociétés ont péri par leur volonté « Bolchoï ». Ce furent les pyramides pharaoniques d’Égypte, les temples grandioses des Incas ou les monuments gigantesques des Aztèques ou des Mayas, sans parler des temples Khmers, etc. Ce furent aussi la Grande Muraille de Chine, les cathédrales européennes, bref, toutes les sociétés ont leurs lubies de bâtir grand, très grand. À l’époque contemporaine, ce fantasme se traduit par la folie monumentale des grandes tours et autres cités des émirats sortis des sables et de la mer. Ceci est le reflet d’une centralisation de la production avec son cortège de bureaucrates qui a abouti à la mort de ces sociétés. Les grandes conurbations contemporaines, les grandes sociétés multinationales, les grands États sont condamnés. Ils sont vulnérables,puisqu’ils sont trop lourds ; leur gigantisme les empêche de s’adapter au moindre coût, selon les modifications incessantes que leur imposent les nouvelles inventions, les innovations technologiques et les besoins des gens. Cela est le cas des grands ensembles hospitaliers qui regroupent plusieurs milliers de personnes dans un seul lieu. Les CHR, trop concentrés, trop centralisés, trop grands pour être facilement adaptables aux réalités changeantes, sont de véritables « sumos » impotents. Ce mode de production anti-écologique est profondément contraire aux besoins humains,même s’ils flattent leurs désirs insensés. Ingouvernables, ces ensembles « Bolchoï » sont des gouffres à finances qui assèchent les petites structures sanitaires indispensables aux modestes agglomérations. Les gros mangent les maigres, les grands tuent les petits, là est justement leur finitude. Ne peut-on pas réaliser la puissance en utilisant le réseau des compétences et des savoirs plutôt que d’encourager la pyramide des assoiffés de pouvoir ?

La Gazette de l'hôpital

mardi, mai 27 2008

Contribution pour une vraie réforme hospitalière

"Selon les pouvoirs publics, pour faire des économies, il faut recruter des médecins et des personnels hospitaliers et, parallèlement il faut supprimer des malades", c'est ce que je dénonce dans mon livre Contribution pour une vraie réforme hospitalière, publié par Les Études Hospitalières

Dans un contexte actuel où les réformes du gouvernement ne font pas l’unanimité chez le personnel hospitalier et de la santé, cette œuvre tombe à pic.

Ce livre que j’ai écrit avant que la commission Larchet se réunisse est une analyse en tant que connaisseur totalement indépendant, des réformes des trente dernières années du monde de l’hôpital. J’en viens à l’idée que la vraie réforme c’est une réforme où on prendrait le temps de la mettre en place et d’en observer les effets.

Dans cet ouvrage, j’ai choisi de traiter de 5 chapitres relatifs aux réformes hospitalières :

  • Mettre un terme à un environnement confus et incertain
  • L’hôpital n’est ni un supermarché ni une usine
  • Les faux diagnostics
  • Des solutions contestables
  • Les perspectives